Éliminer une partie des incertitudes liées aux défis alimentaires hivernaux 🎙️
Cet article rédigé par le Dr Reynold Bergen, directeur scientifique du BCRC, a été initialement publié dans le numéro de septembre 2023 du magazine Canadian Cattlemen et est reproduit sur BeefResearch.ca avec la permission de l’éditeur.
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Cette chronique porte généralement sur les projets de recherche financés par le Conseil de recherche sur les bovins de boucherie (CRBB) grâce aux cotisations des producteurs lorsqu’ils commercialisent leurs bovins. Mais la plupart des projets de recherche individuels sont comme les pièces d’un casse-tête. Certains peuvent sembler intéressants en soi, mais ils sont presque toujours beaucoup plus instructifs lorsqu’ils sont assemblés avec les autres pièces du casse-tête pour donner une vue d’ensemble.
C’est précisément l’objectif de la vulgarisation (ou « transfert des connaissances et des technologies ») : transformer la science en solutions utiles et rentables pour les producteurs. Historiquement, les ministères provinciaux de l’Agriculture étaient des acteurs majeurs de la vulgarisation, mais plusieurs s’en sont retirés et ont réaffecté leur personnel à la prestation de programmes gouvernementaux.
Le secteur privé a comblé en partie cette lacune, mais de nombreux producteurs restent sceptiques quant à l’impartialité des conseils prodigués par les représentants commerciaux. De plus, certaines pratiques de production, telles que la gestion des pâturages et les stratégies d’alimentation hivernale à faible coût, ne sont pas « à vendre ». Seuls ceux qui les adoptent en tirent un profit, il n’y a donc pas de motivation claire pour le secteur privé d’encourager leur adoption.
C’est là que l’équipe de transfert de technologie du BCRC concentre ses efforts : elle collabore avec des chercheurs et des experts en vulgarisation de partout au Canada afin de combiner les nouveaux résultats de recherche et les connaissances existantes pour créer des informations et des outils qui aident les producteurs à prendre des décisions de production judicieuses sur le plan économique.
Par exemple, l’utilisation des cultures mixtes suscite un intérêt croissant depuis quelques années. Le BCRC (entre autres) a financé des essais indépendants comparant comment les mélanges contenant différentes combinaisons d’espèces végétales affectent les rendements, la qualité et la santé du sol dans différentes conditions de sol et de croissance. Un article récent publié sur BeefResearch.ca combine l’expérience des producteurs et l’expertise des chercheurs afin de fournir aux producteurs intéressés certains facteurs à prendre en compte lorsqu’ils envisagent la polyculture. D’autres articles s’adressent aux producteurs qui restent sous l’emprise de la sécheresse et se concentrent sur l’élaboration de plans de pâturage, les tests sur les aliments pour animaux, les aliments de substitution, les tests sur l’eau, l’abattage et le sevrage précoce.
Afin d’encourager le suivi régulier de l’indice d’état corporel (IEC), le BCRC a mis au point un outil IEC pour montrer comment de légères baisses de l’IEC moyen du troupeau peuvent entraîner des répercussions importantes sur la valeur de la production de veaux de l’année suivante.
Cet outil IEC accompagné d’un calculateur dans lequel vous pouvez entrer les coûts réels de divers aliments courants (par exemple, luzerne/foin, orge, ensilage de céréales) afin de déterminer s’il vaut la peine de nourrir davantage les animaux pour améliorer l’IEC moyen du troupeau. Un autre calculateur permet de déterminer s’il vaut la peine de récolter ou de récupérer une mauvaise récolte pour l’alimentation animale. Les aliments récoltés sont coûteux et leurs nutriments sont précieux. Changer la façon dont les balles sont empilées ou recouvertes peut aider à empêcher le soleil, la pluie, la neige, les intempéries et la moisissure de détruire ces nutriments pour lesquels vous avez payé si cher.
Bien sûr, les foins de luzerne ou de graminées ou les andains de céréales ne sont pas tous équivalents sur le plan nutritionnel. Il est donc toujours recommandé aux producteurs de faire analyser leurs aliments pour animaux. Mais les résultats des analyses sont une combinaison de symboles chimiques, d’acronymes et de chiffres. Ces résultats ne sont pas très utiles si vous ne savez pas ce qu’ils signifient ou comment les interpréter. Un autre outil disponible sur le site du BCRC vous permet de saisir quelques résultats clés issus d’une fiche d’analyse alimentaire et de déterminer si cet aliment fournira des niveaux adéquats d’énergie, de protéines et de certains minéraux importants pour différentes catégories de bovins (par exemple, vaches adultes ou génisses de remplacement en début, milieu ou fin de gestation). Cet outil ne permet pas d’équilibrer une ration. Cependant, il vous donnera une idée de l’adéquation potentielle d’un aliment individuel, à lui seul.
CowBytes est le dernier-né des outils destinés aux producteurs proposés par le BCRC. CowBytes est un logiciel facile à utiliser qui permet aux éleveurs bovins d’améliorer l’alimentation de leur troupeau. Il leur permet de sélectionner le type de bovins qu’ils souhaitent nourrir, le poids corporel cible, les gains quotidiens, les notes d’état corporel et/ou le stade de gestation ou de production laitière. Les conditions climatiques telles que le vent ou la température peuvent également être ajustées. CowBytes a été initialement développé au début des années 1990 par les ministères provinciaux de l’Agriculture de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba, Agriculture Canada et l’Université de la Saskatchewan. Il a été distribué par Alberta Agriculture jusqu’en 2020. Le BCRC a récemment repris la marque CowBytes et la responsabilité du logiciel. Le ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan continuera à fournir une assistance technique aux utilisateurs et à mettre à disposition son expertise en matière de nutrition bovine afin de mener à bien les futures mises à jour. Contrairement aux autres outils du BCRC, CowBytes n’est pas gratuit : il est vendu aux clients canadiens au prix de 60 $ afin de compenser les coûts de maintenance et de mise à jour du logiciel. Au fil des ans, il est devenu un outil très apprécié des producteurs et des nutritionnistes de toute l’Amérique du Nord. Nous sommes heureux de pouvoir le proposer à nouveau; 40 exemplaires ont été vendus le premier jour de sa mise en vente.
Alors, qu’est-ce que cela signifie… pour vous ?
Si vous avez contribué au Prélèvement national sur les bovins de boucherie, vous avez aidé à développer ces outils. Pourquoi ne pas utiliser la barre de recherche ci-dessus pour trouver ce que vous cherchez, l’essayer et nous faire part de vos commentaires ?
Conclusion
Les coûts des aliments pour animaux constituent la plus grande dépense variable courante pour les éleveurs de bovins. Ces outils peuvent vous aider à identifier les possibilités d’économiser de l’argent, à tirer le meilleur parti de vos aliments pour animaux et à obtenir les meilleures performances de votre troupeau. Ils sont particulièrement importants lorsque les aliments pour animaux sont chers.
Le Beef Cattle Research Council est une organisation industrielle à but non lucratif financée par le Prélèvement national sur les bovins de boucherie. Le BCRC s’associe à Agriculture et Agroalimentaire Canada, aux groupes provinciaux de l’industrie bovine et aux gouvernements afin de faire progresser le transfert de la recherche et de la technologie à l’appui de la vision de l’Industrie canadienne du bœuf, qui est d’être reconnue comme un fournisseur privilégié de bœuf, de bovins et de génétique sains et de haute qualité. Apprenez-en davantage sur le BCRC sur le site www.beefresearch.ca.
Le partage ou la réimpression des publications du BCRC sont les bienvenus et sont encouragés. Veuillez mentionner le Beef Cattle Research Council, fournir l’adresse du site Web, www.BeefResearch.ca, et nous faire savoir que vous avez choisi de partager l’article en nous envoyant un courriel à [email protected].
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