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Ce que les éleveurs vache-veau canadiens adoptent (et n'adoptent pas) 🎙️

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Réflexions pour la recherche stratégique et la programmation de la vulgarisation

Une mise Ă  jour complète sur les tendances en matière de pratiques de gestion et de performance dans les exploitations vache-veau canadiennes est dĂ©sormais disponible auprès du Conseil de recherche sur les bovins de boucherie. 

S’appuyant sur plusieurs sources—y compris l’EnquĂŞte canadienne vache-veau 2022-2023 menĂ©e auprès de 600 rĂ©pondants Ă  l’Ă©chelle nationale, ainsi que les donnĂ©es du Recensement de l’agriculture et de nombreuses autres Ă©tudes universitaires—ce rapport suit les tendances en matière d’adoption de 31 pratiques dans les domaines de la gestion de la reproduction, de la santĂ© des veaux, de la gestion des troupeaux, de l’utilisation du fourrage, de l’intendance environnementale et de la tenue de registres. 

download the 2025 Cow-Calf Adoption Rates and Performance Levels Report

Le contrĂ´le de gestation affiche une tendance stable dans l’ensemble du Canada. Dans l’Ouest canadien, sept producteurs sur dix contrĂ´lent la gestation de leurs gĂ©nisses, et environ les deux tiers des producteurs contrĂ´lent celle de leurs vaches. Dans l’Est du Canada, les taux de contrĂ´le de gestation sont Ă©galement restĂ©s relativement stables, un peu plus de la moitiĂ© des producteurs contrĂ´lant Ă  la fois leurs vaches et leurs gĂ©nisses. 

Le rapport montre que la grande majoritĂ© (94 %) des rĂ©pondants vaccinent au moins une catĂ©gorie de bovins contre au moins une maladie. Par province, les valeurs indiquent gĂ©nĂ©ralement des taux de vaccination plus Ă©levĂ©s par rapport aux rĂ©sultats de l’enquĂŞte de 2017.  

Partout au Canada, les poids au sevrage ont diminuĂ© par rapport Ă  ceux indiquĂ©s dans le Rapport sur les taux d’adoption de 2019. IdĂ©alement, le poids au sevrage ajustĂ© Ă  205 jours devrait se situer entre 40 % et 45 % du poids de la vache adulte. Ă€ l’Ă©chelle nationale, cet indicateur se situe Ă  l’extrĂ©mitĂ© infĂ©rieure de la fourchette cible, Ă  39,5 %, ce qui suggère que le poids des vaches augmente plus rapidement que le poids au sevrage. 

Tumblewheel fence for rotational grazing; photo courtesy Assar Grinde
Clôture Tumblewheel pour le pâturage en rotation ; photo fournie par Assar Grinde

L’adoption du pâturage en rotation est stable dans tout le Canada. Dans l’Ouest canadien, le pâturage en rotation est restĂ© stable Ă  50 % et dans l’Est canadien, la tendance est restĂ©e stable Ă  48 %.

Les pratiques suivantes ont montrĂ© une amĂ©lioration ou une stabilitĂ© dans les tendances d’adoption, mais l’adoption reste relativement faible Ă  l’Ă©chelle nationale : 

L’Alimentation hivernale extensive était la seule pratique dont l’adoption a diminuĂ©. Cette diminution pourrait ĂŞtre influencĂ©e par des facteurs tels que la sĂ©cheresse prolongĂ©e, l’utilisation d’aliments de substitution, les conditions de pâturage ou d’autres considĂ©rations pertinentes. L’adoption du pâturage de balles, du pâturage en andains, du pâturage de rĂ©serves et du pâturage de maĂŻs (c’est-Ă -dire les pratiques de pâturage prolongĂ©) est faible par rapport aux niveaux d’alimentation dans les champs. Cela signifie que la plupart de l’alimentation d’hiver dans les champs se fait Ă  l’aide de balles dĂ©roulĂ©es ou de la distribution d’autres aliments. Cependant, l’utilisation continue de brise-vent est une tendance positive. 

Les pratiques émergentes chez les producteurs à travers le Canada comprennent les cultures de couverture ou les cultures intercalaires et l’analyse du fumier.  

La rĂ©animation des veaux est un nouveau point de rĂ©fĂ©rence dans ce rapport. Dans l’Ouest canadien, on observe une tendance positive Ă  la baisse dans l’adoption de la suspension des veaux comme pratique de rĂ©animation. Dans l’Est du Canada, la tendance est actuellement inconnue. 

RĂ©sultats clĂ©s avec d’importantes variations rĂ©gionales

fenceline weaning cow-calf

Partout au Canada, de plus en plus de producteurs s’intĂ©ressent aux mĂ©thodes de sevrage Ă  faible stress. Dans l’est du Canada, le sevrage en deux Ă©tapes est devenu plus courant, utilisĂ© aujourd’hui par environ une exploitation sur cinq, contre seulement quelques-unes en 2016. Le sevrage par la clĂ´ture a Ă©galement gagnĂ© en popularitĂ©, passant d’environ 20 % Ă  plus de 30 % des exploitations. 

Dans l’Ouest canadien, on observe une tendance positive croissante dans la rĂ©partition des vĂŞlages, le vĂŞlage dans les 21 premiers jours atteignant l’objectif de 60 % de l’industrie. Dans l’Est du Canada, on observe une tendance nĂ©gative Ă  la baisse dans la rĂ©partition des vĂŞlages, environ la moitiĂ© des exploitations vĂŞlant dans les 21 premiers jours, sous l’objectif de 60 % de l’industrie. 

Les examens de l’aptitude Ă  l’utilisation comme reproducteur des taureaux dans l’Ouest canadien ont atteint un niveau d’adoption proche du pic, la tendance passant de 72 % Ă  71,4 %. L’Est du Canada s’amĂ©liore, mais l’adoption reste faible, les examens de l’aptitude Ă  l’utilisation comme reproducteur des taureaux passant de 7 % Ă  17 %, auparavant Ă  23,5 %, selon le prĂ©sent rapport.  

Dans l’Ouest canadien, environ 29 % des producteurs administrent des injections de vitamines ou de minĂ©raux aux veaux, et environ 12 % leur donnent du colostrum par sonde après un vĂŞlage assistĂ©. Dans l’Est du Canada, moins de producteurs ont recours aux injections de vitamines ou de minĂ©raux (environ 12 %), mais ils sont plus nombreux Ă  donner du colostrum par sonde (environ 22 %). 

Les pratiques de contrĂ´le de la douleur ont considĂ©rablement augmentĂ© dans l’est du Canada, passant d’environ la moitiĂ© des producteurs interrogĂ©s il y a quelques annĂ©es Ă  plus de 80 % aujourd’hui. 

Les analyses des aliments restent courants dans l’Ouest, oĂą 60 Ă  74 % des producteurs effectuent des tests occasionnellement ou plus souvent. Dans l’Est, les analyses des aliments sont passĂ©es d’environ un quart des producteurs il y a quelques annĂ©es Ă  environ la moitiĂ© aujourd’hui.   

water testing

Les analyses de la qualitĂ© de l’eau sont restĂ©es relativement stables dans tout le pays, avec une lĂ©gère baisse dans l’Ouest. Dans l’Ouest canadien, environ quatre producteurs sur dix analysent leur eau Ă  intervalles de quelques annĂ©es, ce qui reprĂ©sente une lĂ©gère baisse par rapport aux enquĂŞtes prĂ©cĂ©dentes. Dans l’Est, les taux d’analyse de l’eau sont restĂ©s stables, environ un tiers des producteurs vĂ©rifiant la qualitĂ© de l’eau au moins tous les trois ans.

En ce qui concerne la tenue des registres des exploitations agricoles, le papier reste la mĂ©thode la plus courante au Canada, mais de plus en plus de producteurs utilisent Ă©galement des outils numĂ©riques. Dans l’Ouest canadien, la tenue de registres est globalement en hausse, de nombreux producteurs utilisant des tableurs ou des logiciels en plus des carnets papier. Environ les trois quarts utilisent encore le papier, près de la moitiĂ© utilisent des tableurs et environ 1 sur 5 utilise des logiciels de comptabilitĂ© ou de gestion du bĂ©tail. Dans l’est du Canada, l’utilisation des registres papier est en lĂ©gère baisse alors que plus de producteurs passent Ă  des systèmes numĂ©riques. Ă€ l’Ă©chelle nationale, moins de 2 % dĂ©clarent ne tenir aucun registre. 

L’avenir  

Ce rapport complet fournit des lignes directrices sur les prioritĂ©s de recherche et les efforts de mobilisation des connaissances afin de profiter aux Ă©leveurs vache-veau dans les fermes et les ranchs partout au Canada. En comprenant oĂą l’adoption ou la performance est Ă©levĂ©e, oĂą elles s’amĂ©liorent et oĂą il existe des obstacles, des stratĂ©gies peuvent ĂŞtre Ă©laborĂ©es ou ciblĂ©es afin de mieux soutenir la rentabilitĂ© et la productivitĂ© des producteurs. 

Le rapport complet de 132 pages peut ĂŞtre tĂ©lĂ©chargĂ© on BeefResearch.ca. Il comprend des rĂ©partitions dĂ©taillĂ©es par province, une analyse des tendances et de nombreuses rĂ©fĂ©rences pour ceux qui souhaitent Ă©tudier plus en profondeur des sujets spĂ©cifiques. Â 

Le Rapport canadien 2025 sur les taux d’adoption et les niveaux de performance du secteur vache-veau constitue Ă©galement une rĂ©fĂ©rence intĂ©ressante pour les producteurs eux-mĂŞmes, qui peuvent le consulter pour comparer leur exploitation aux points de rĂ©fĂ©rence rĂ©gionaux. Les comparaisons avec les points de rĂ©fĂ©rence permettent de cerner les domaines d’excellence et les possibilitĂ©s d’amĂ©lioration.   

Le Rapport canadien 2025 sur les taux d’adoption et les niveaux de performance du secteur vache-veau a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par Services de recherche Canfax pour le Beef Cattle Research Council, avec un soutien Ă©ditorial. Il fournit une mise Ă  jour depuis le rapport inaugural de 2019 sur les taux d’adoption des pratiques recommandĂ©es par les exploitants du secteur vache-veau au Canada.

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